Cette page est pour vous si :
- Vous vous sentez distant, incompris, rejeté ou exclu par les autres.
- Vous avez des difficultés à vous engager dans des interactions sociales saines et à entretenir des relations (par exemple, fixer des limites, résoudre des conflits).
- Vous avez des difficultés à comprendre les motivations, les pensées et les sentiments des autres.
- Vous vous sentez émotionnellement engourdi, vous avez peu d’empathie pour les autres ou un intérêt réduit pour les interactions sociales.
Traumatisme et relations sociales
Le stress et les traumatismes affectent profondément notre bien-être mental et peuvent avoir un impact significatif sur nos relations avec les autres. Ils peuvent notamment affecter notre façon de penser, de ressentir et de nous comporter dans nos relations.
Il est très fréquent que les personnes ayant subi un traumatisme remarquent des changements ou des difficultés dans leurs relations, y compris des difficultés liées à :
- L’intimité et la confiance
- La libido
- La communication
- L’évitement de personnes, de lieux ou de conversations
- L’attachement (par exemple, sentiment de dépendance excessive, de détachement ou de surprotection à l’égard d’autrui)
Plusieurs types de relations peuvent être affectés par des expériences stressantes ou traumatisantes. Il peut s’agir de vos relations professionnelles avec vos :
- Supérieurs
- Stagiaires
- Coéquipiers et collègues
Ainsi que les relations en dehors du travail, y compris les :
- Partenaires
- Enfants
- Parents et membres de la famille
- Amis
- Animaux de compagnie
- Étrangers
Comment le traumatisme affecte-t-il vos relations sociales ?
Les traumatismes peuvent avoir de multiples répercussions sur vos relations et votre vie sociale.
Impacts des traumatismes | Symptômes |
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Pensées |
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Sentiments |
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Comportements |
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Si vous avez subi un traumatisme et que vous avez développé l’un ou plusieurs de ces symptômes, vous risquez d’être pris dans un cercle vicieux :
- Irritabilité accrue ou malaise en présence d’autres personnes.
- Retrait social, éloignement d’autrui.
- Sentiment de déconnexion, d’abandon et/ou d’être sans valeur – ce qui peut accroître votre irritabilité ou votre malaise en présence d’autres personnes.
Conseils pour la famille et les amis
Le soutien social est extrêmement important pour se remettre d’un traumatisme. Vous pouvez partager ces conseils avec votre famille et vos amis.
- Aidez votre proche à créer des habitudes. Une structure et des horaires prévisibles peuvent redonner un sentiment de stabilité et de sécurité à une personne qui a subi un traumatisme. Créez des routines en demandant à votre proche de vous aider à faire les courses ou les travaux ménagers (par exemple, en maintenant des heures régulières pour les repas).
- Parlez à votre proche de l’avenir et faites des projets. Cela peut aider à contrer le sentiment courant chez les personnes ayant subi un traumatisme que leur avenir est limité.
- Aidez votre proche à se remémorer ses points forts. Encouragez-le à croire qu’il est capable de se rétablir. Rappelez-lui ses forces, ses qualités et ses succès.
- Aidez votre proche à identifier et à gérer ses déclencheurs de stress. Demandez à votre proche ce qu’il a fait d’utile dans le passé pour faire face à un élément déclencheur, ainsi que les choses qu’il a essayées mais qui ne l’ont pas aidé. Élaborez ensuite un plan d’action sur la façon dont vous réagirez ensemble à l’avenir.
- Demandez directement à votre proche comment vous pouvez l’aider. Par exemple, vous pouvez demander : « Que puis-je faire pour t’aider maintenant ? » Demandez-lui si un temps de pause ou un changement de décor peut lui être utile.
- Soyez à l’écoute. Ne poussez pas une personne qui a vécu un traumatisme à en parler. Si elle choisit d’en parler, écoutez-la sans attentes ni jugements. Montrez clairement que vous êtes intéressé et que vous lui portez attention, mais ne vous souciez pas de donner des conseils. C’est le fait d’écouter attentivement – et non ce que vous dites – qui aidera le plus votre proche.
- Renseignez-vous sur les traumatismes et les blessures de stress post-traumatique (BSPT). Plus vous en saurez sur les symptômes, les effets et les possibilités de traitement des traumatismes, mieux vous serez en mesure d’aider votre proche, de comprendre ce qu’il vit et de mettre les choses en perspective.
- Acceptez (et attendez-vous à) des sentiments contradictoires. Lorsque vous soutenez votre proche, attendez-vous à un mélange complexe de sentiments, y compris la colère ou la frustration. N’oubliez pas de prendre soin de vos propres émotions lorsque vous soutenez votre proche.
Stratégies de relations sociales après un traumatisme
Trouvez votre rythme
N’attendez pas trop de vous-mêmes trop tôt. Faites des pauses sociales même lorsque vous vous sentez bien. Accordez-vous plus de temps de repos – ou de temps pour vous – que vous ne le feriez habituellement.
Identifier les éléments déclencheurs
Soyez attentif à votre esprit et à votre corps. Remarquez quand vous vous sentez bien ou mal. Lorsque quelqu’un ou quelque chose vous contrarie, ne jugez pas cette personne ou votre réaction émotionnelle. Faites plutôt preuve de curiosité. Demandez-vous si vous êtes contrarié par ce qui est en train de se passer dans le moment présent, ou si vous réagissez car l’événement vous rappelle une situation stressante du passé.
Demander de l’aide
Souvent, les autres veulent nous aider, mais ils ne savent pas comment. Réfléchissez à la manière dont vos proches pourraient vous aider à vous sentir soutenu. Partagez ces informations avec eux.
Écrire une lettre
Écrivez une lettre – que vous n’êtes pas obligé d’envoyer – à vos proches pour leur exprimer votre gratitude pour l’impact qu’ils ont eu sur votre vie. Dans la première moitié de la lettre, décrivez les aspects positifs du soutien qu’ils vous ont apporté avant que vous ne viviez un traumatisme. Dans la seconde moitié, décrivez les façons dont vous aimeriez qu’ils vous soutiennent davantage maintenant que vous avez subi un traumatisme.